
Que ce soit à l’élémentaire ou au secondaire, l’idée reste la même: texte prescrit à écrire en français, maquette pour le projet d’études sociales ou d’histoire, projet de recherche en sciences, n’oublie surtout pas le labo en parallèle (à remettre deux jours avant ta recherche), la pièce de théâtre en arts, le “book report” en anglais, le journal de mathématiques à faire tous les jours, sauf le jeudi, parce que ton problème de la semaine est à remettre le jeudi et n’oublie pas de décider comment tu présenteras ton projet de sciences, ah j’oubliais, il faudrait penser à faire la carte conceptuelle de ton prochain projet d’écriture parce qu’après celui que tu dois terminer pour dans une semaine, il faut commencer l’autre et il faudrait faire les équipes pour que Mme soit prête… Ouf, êtes-vous essoufflés? Moi, oui!
À ce rythme-là, je comprends pourquoi nous n’avons pas toujours le temps de faire de la rétroaction par les pairs, de l’autoévaluation, de l'évaluation en cours d'apprentissage... Et pourquoi nous manquons de temps! En bref résumé, la rétroaction pour l’apprentissage, elle est parfois (souvent même!) mise de côté… par manque de temps! Hmmm… Pourtant, si nous réinvestissions nos apprentissages et surtout, si nous réinvestissions dans nos apprentissages, nous en serions tous tellement gagnants.
Alors, je dis: “ Whoa, whoa!” Prenons le temps de prendre le temps.
Pour l’avoir vécu en salle de classe, je suis maintenant la première à supporter d’en faire un peu moins, mais de prendre le temps de le faire en profondeur. L’apprentissage ne peut être qu’enrichit lorsque nous prenons le temps de donner le temps aux élèves de parler de ce qu’ils sont en train de faire, de donner la chance aux autres de réagir à ce que leurs collègues font, de donner le temps aux élèves de retravailler, changer, améliorer ce sur quoi ils travaillent. Le produit final, c’est la cerise sur le “sundae”, mais un “sundae” c’est bon, même très bon, avec ou sans cerise!
Alors que nous explorions des activités en grammaire nouvelle, une enseignante s'est retournée vers moi et m’a demandé : “Et, on fait juste une phrase toute la semaine?!” Pourquoi pas! Je peux trouver au moins cinq façons d’exploiter cette phrase. Ce qui importe, c’est le dialogue qu’engendreront les différentes façons d’exploiter cette phrase.
Alors, je dis: “ Whoa, whoa!”
Qu’en dis-tu? Je t’invite à partager tes expériences dans les commentaires.