Chaque fois que j’épluche les curriculums comme ça, je me dis : que nos élèves en acquièrent des connaissances! Que nos élèves en développent des compétences!
Mais, je me demande aussi : pourquoi avons-nous des curriculums si chargés?
J’ai organisé les planifications en tenant compte des différents temps de l’année et des activités qui sont souvent organisées à ces différents moments. J’ai planifié en maximisant l’intégration des matières, en gardant en tête l’esprit d’enquête dans toutes les matières et en préconisant la pédagogie par projets pour maximiser les possibilités de couvrir toutes les attentes de tous les curriculums. Par contre, mes clients et moi savons très bien que ce sera impossible de travailler avec les élèves toutes les attentes de tous les curriculums à l’étude, selon l’ampleur décrite dans le curriculum de chaque matière. Et ce n’est pas par manque de vouloir : simplement la réalité des contraintes de temps. Pour nous, il importe de prendre le temps de bien voir un concept, de bien travailler une attente plutôt que d’effleurer plusieurs concepts. Si nous faisons cela, il est certain que nous ne pourrons pas travailler en profondeur toutes les attentes de tous les curriculums. Je trouve cela très dommage.
Et la fameuse question se pose régulièrement : qu’est-ce que je ne fais pas? J’ai toujours trouvé cruel (d’accord, le mot est peut-être un peu fort, mais tu comprends ce que je veux dire!) de demander à une enseignante ou un enseignant d’avoir à prendre ces décisions alors que nous avons des curriculums si riches. De plus, c’est très subjective...
J’espère que le Ministère de l’éducation de l’Ontario continuera à penser à alléger les curriculums au fur et à mesure que ceux-ci sont révisés. Il faut donner le temps à nos élèves, à nos enseignantes et à nos enseignants de bâtir et de faire fleurir ces communautés d’apprenants.