À Pâques, le lapin de Pâques a apporté des livres d’activités et de coloriage à mes filles. Ce samedi, ma plus jeune, qui a 5 ans, s’est levée et a commencé à travailler.
Elle a écrit une phrase à propos de l’image dans son cahier d’activité en demandant de l’aide à sa soeur de 7 ans pour l’écriture de quelques sons.
Elle était très fière de me montrer son travail! Je l’ai félicité de toutes sortes de façons : Bravo! Lis-moi ta phrase! Prenons une photo pour envoyer à grand-maman!
Elle a continué à écrire d’autres phrases, me demandant comment orthographier des mots lorsqu’elle n’était pas certaine. Parfois, je les écrivais sur des «post-it», parfois je la redirigeais vers son panier d’oeufs de mots fréquents, des oeufs de Pâques sur lesquels nous avions écrit des mots fréquents qu’elle devait pratiquer il y a quelques semaines (une idée que j’ai adaptée d’une idée trouvée sur Pineterest).
Quelques minutes plus tard, voici où nous en sommes :
C’est à ce moment que mon processus de réflexion s’est vraiment déclenché. Elle n’aurait jamais pu écrire des phrases comme elle l’a fait si nous n’avions pas travaillé en jeu les mots fréquents. Elle n’aurait pas eu l’idée de commencer à écrire des phrases si le lapin de Pâques ne lui avait pas donné un cahier d’activités. Elle n’aurait pas écrit des phrases avec un bon espacement entre les mots si je n’avais pas pris ce moment, en ce samedi matin, pour pousser son apprentissage de scripteur émergent.
Ça, c’est apprendre! C’est ce que devrait être l’apprentissage.
Tu ne peux pas penser que tous les parents feront ce que tu as fait Johanne, me direz-vous? Je suis bien d’accord avec vous! Comme plusieurs enseignantes et enseignants qui sont parents, il est souvent difficile de sortir l’enseignant du parent; ce bagage pédagogique reste avec nous lorsque nous élevons nos enfants.
Par contre, je pense que comme parent, nous pouvons nous attendre à ce que nos enfants vivent, à l’école, dans un environnement d’apprentissage riche en expériences et en possibilités d’apprentissage. Il faut créer des situations dans lesquelles nous aurons des moments propices à l’apprentissage.
Un peu partout dans les écoles, je vois encore beaucoup d’exercices papier/crayon, plusieurs exercices répétitifs. Un bon nombre d’enseignantes et d’enseignants ne sont pas encore à développer ce que nous appelons souvent les compétences du 21e siècle. Nous pourrions discuter longuement de pourquoi sont-ils encore là? Oui, nous sommes encore là. Maintenant, l’important, c’est de commencer et d’avancer! Que nous parlions d’intégration des technologies, de citoyens numériques ou des habiletés du 21e siècle, il faut se choisir un point de départ et avancer à partir de ce point.
Fournir un environnement d’apprentissage qui permet de créer des occasions pour l’apprentissage pour chacun. Tirer profit de ces occasions d’apprentissage pour pousser encore plus loin ces apprentissages de chacun. Ça c'est c'est un environnement d'apprentissage riche.
Pourquoi «blogger»? J’espère aider certains à trouver leur point de départ et à avancer à partir de là!